Mardi 28 mars 2016 à 17h
Par Didier L. Bourlès, chercheur au CEREGE
Dans le cadre du cycle « Des temps et des sciences », la première conférence portera sur « Datations absolues et en continu : un défi en sciences de la planète ».
En sciences de la Terre, la plupart des méthodes de datation absolue s’appuient sur la présence dans un type de minéral donné d’un élément radioactif en concentration suffisante pour permettre la mesure de sa concentration et/ou de celle de ses produits de désintégration. Les dépôts le contenant peuvent dès lors être datés, l’âge des couches intermédiaires étant interpolé en faisant l’hypothèse forte d’un taux de sédimentation constant. Les limitations de ces datations discrètes ont pu toutefois être dépassées par la mise en œuvre des méthodes basées sur la décroissance radioactive du nucléide cosmogénique 14C. Néanmoins, ce dernier a ses propres limites liées, d’une part, à la nécessaire présence de matière organique dans l’échantillon à dater, et, d’autre part, à sa période radioactive qui n’est que de 5 730 ans et limite son intervalle d’applicabilité aux derniers 50 000 ans. Toutefois, au cours des 30 dernières années, le développement de la technique de spectrométrie de masse par accélérateur (SMA) a rendu possible la détection et la mesure de la concentration d’autres nucléides cosmogéniques de période significativement plus longue dans divers types de substrat, étendant le domaine d’applicabilité de la datation absolue et en continu à tous les environnements et jusque vers 15 millions d’années. Les possibilités ainsi offertes ont notamment été exploitées pour tenter de préciser les étapes importantes de l’évolution des hominidés.
Lieu : BMVR Alcazar – Auditorium Cours Belsunce 13001 Marseille
Lundi 14 Mars 2016 de 19 h à 21 h
Par Gaspard Guipert, Paléoanthropologue, associé à l’Antenne de Paléontologie Humaine, CEREGE, Aix-en-Provence. et Adrien Meguerditchian, Primatologue, Laboratoire de Psychologie Cognitive, CNRS/Aix-Marseille Université (AMU).
Conférence dans le cadre « La semaine du cerveau ».
Est-ce que le langage et son organisation cérébrale sont bien propres à l'espèce humaine ? Est-ce que certaines de ces propriétés se retrouvent chez nos cousins les primates ? En d'autres termes, est-ce que les cerveaux des singes, des grands singes et de nos ancêtres sont déjà armés pour les fonctions du langage ? Quelles sont alors les spécificités du cerveau de l'homme moderne? A travers des études comparatives récentes, nous ferons le point sur ce que l'on sait de l'évolution du cerveau humain et des origines du langage.
Lieu : Bistrot Danaïdes Café des sciences 4 Square Stalingrad, 13001 Marseille
Dans le cadre du Café des sciences d’Avignon
Les grandes extinctions, leurs causes possibles et leurs conséquences sur l’évolution de la vie sur Terre. Que de chemin parcouru par la vie depuis les balbutiements de son apparition sur Terre il y a environ 3,5–3,8 Ga ! Cette vie, si fragile, a vu ses diversités marines et terrestres alterner de grandes phases explosives d’apparitions de nouvelles espèces et des crises majeures dévastatrices et d’ampleur planétaire conduisant à de nombreuses disparitions.
Cette conférence abordera le sujet des grandes extinctions et de leurs conséquences sur l’évolution de la vie sur la Terre.
Il y a -65,5 Ma, avec la fin des dinosaures, la crise Crétacé–Paléogène, la plus célèbre et la plus connue du grand public n’est pourtant pas la plus sévère que les organismes ont eu à affronter. Quatre autres crises majeures ont jalonné cette histoire de la biodiversité et chacune d’entre elle se targue d’avoir frappé le cœur de la vie avec le plus d’effets dévastateurs. Possédant toutes leur petit surnom : crise ashgilienne, crise F–F, mère de toutes les extinctions, crise oubliée ou crise K–Pg, elles ont à chaque fois contribué à l’extermination de plus de 75% des espèces vivant sur Terre et parfois même conduit à la quasi disparition de la vie. En effet, au tournant des ères paléozoïque (primaire) et mésozoïque (secondaire), il y a environ -250 Ma, c’est 95% des espèces qui se sont éteintes, bouleversant en profondeur la diversité et la disparité, mais redonnant à chaque fois la chance et l’opportunité à de nouveaux grands groupes de dominer et de régner sur le Monde.
Si les conséquences sont souvent les mêmes, les causes possibles engendrant ces crises sont multiples : changements climatiques globaux, volcanisme, variations du niveau marin, tectonique des plaques, modifications physico-chimiques de l’environnement, etc. Leurs effets dévastateurs sont néanmoins en règle générale une savante combinaison qui mise en simultanéité va progressivement rompre l’équilibre fragile entre les organismes et leurs environnements.
Lieu : Restaurant Françoise 6 rue du Général Lecler 84000 Avignon
Entrée libre & gratuite
Jeudi 4 et vendredi 5 décembre 2014
Par Maurice Taieb, chercheur au CEREGE
A l’occasion des 40 ans de la découverte de Lucy, Maurice Taieb donnera deux conférences à Addis-Abeba les 4 et 5 décembre 2014 . La première sera programmée dans le cadre du cycle de conférences que le CFEE organise cette année avec l’ARCCH, intitulé « Paléontologie, archéologie, patrimoine ». La seconde sera organisée avec l’Alliance éthio-française d’Addis-Abeba.
Lieu : Jeudi 4 décembre : Auditorium de l’ARCCH – Musée national d’Ethiopie, Addis-Abeba (accès libre).
Vendredi 5 décembre 2014 Auditorium de l’Alliance éthio-française d’Addis-Abeba (accès libre).
Mercredi 13 août 2014 à 18h
Par Didier Bourles, Directeur Adjoint du CEREGE, Directeur de l’instrument national ASTER, Directeur du LN2C
Produits dans l’environnement terrestre lors de réactions nucléaires entre les particules énergétiques issues du rayonnement cosmique et les atomes constitutifs de cet environnement, certains noyaux radioactifs permettent de dater des dépôts sédimentaires et des artefacts enfouis. Afin de réaliser ces datations, une méthode spécifique capable d’isoler ces noyaux radioactifs a dû être développée. La technique de Spectrométrie de Masse par Accélérateur (SMA) appliquée à la paléoanthropologie et à la préhistoire a permis notamment de dater la couche fossilifère contenant le crâne de Sahelanthropus Tchadensis (Toumaï), de monter la présence de Homo erectus en Turquie il y a plus d’un million d’années et de démontrer le scellement définitif de la grotte Chauvet suite à des éboulements il y a au moins 21.000 ans.
Lieu : Centre d’Astronomie Saint-Michel L’ Plateau du Moulin à Vent, 04870 Saint-Michel-l’.
Entrée libre - sans réservation.04 92 76 69 09
Jeudi 30 août 2012 à 21h
Par Raymonde Bonnefille, Directeur de recherche honoraire du CNRS, CEREGE, Université Aix Marseille
Revenant récemment d’une mission en Afrique d’encadrement d’une école de terrain, elle nous parlera de sa participation aux campagnes anciennes, en dressant un panorama rapide des nouvelles découvertes qui ont continué sous la conduite de chercheurs américains dans la « vallée du Rift » exceptionnellement riches en restes humains
Lieu : Archéo-Logis Les Coustilles 43150 Laussonne
Le mardi 24 avril 2012 à 18h30
Par Henry de Lumley, préhistorien, Maurice Taïeb, géologue au CEREGE et Yonas Beyene, archéologue éthiopien et Emmanuel Desclaux, docteur en préhistoire
Lieu : Centre Culturel et de la vie associative de Villeurbanne 23 Cours Emile Zola 69100 Villeurbanne
Conférence gratuite
Entrée Libre sur réservation auprès de l'association France Ethiopie Corne de l'Afrique
Par mail : francethiop@free.fr
Jeudi 1er décembre 2011
Par Gaspard Guipert, Paléoanthropologue, associé à l’Antenne de Paléontologie Humaine, CEREGE, Aix-en-Provence.
La Paléontologie Humaine, science du passé, ne cesse d’évoluer. La lignée humaine semblait jusqu’à récemment bien établie. Depuis une dizaine d’années les apports de l’imagerie 3D et de la génétique ont remis en cause de nombreux paradigmes et ont suscité l’élaboration de nouveaux modèles.
Lieu : Maison des associations 93, la Canebière 13001 Marseille
Mercredi 10 Novembre 2010 à 20h30
Par Evelyne Crégut, Conservateur du musée Requien., François Marchal, Chargé de Recherche CNRS, et Gaspard Guipert, Paléoanthropologue, associé à l’Antenne de Paléontologie Humaine, CEREGE, Aix-en-Provence.
L’Homme de Néandertal est l’Homme fossile le plus connu du grand public. Historiquement, ce fut le premier homme fossile à être reconnu en tant que tel, peu de temps après la publication du livre de Darwin « De l’origine des espèces au moyen de la sélection naturelle» en 1859.
Depuis, de très nombreux restes fossiles de Néandertaliens ont été découverts et l’Homme de Néandertal est connu pratiquement partout en Europe (par exemple, Allemagne, Belgique, Croatie, Espagne, France, Italie, etc) et même au-delà, du Proche Orient (Amud, Tabun, Kébara) à l’Ouzbékistan (Teshik-Tash) en passant par l’Irak (Shanidar).
L’Homme de Néandertal est probablement l’homme fossile pour lequel on a le plus d’informations. Pourtant, malgré cette (relative) abondance de données, les débats persistent concernant son attribution taxinomique (même espèce que nous ou espèce à part entière), son mode de vie ou encore son extinction.
Il nous faut donc continuer à progresser dans notre connaissance des Néandertaliens et, pour cela, continuer à améliorer la documentation fossile les concernant est loin d’être superflu.En France, la plupart des « grands sites » à Néandertaliens sont les sites historiques du Sud-Ouest comme la Ferrassie ou la Chapelle-aux-Saints (dont le crâne est représenté sur l’illustration ci-dessus).
Dans le Sud-Est, la présence des Néandertaliens est bien attestée par un certain nombre de sites, mais qui témoignent surtout de l’activité de ces hommes, comme par exemple la Combette dans le Vaucluse. Malheureusement, les restes humains eux-mêmes demeurent rares. Pour essayer d’en trouver, il faut donc aller sur le terrain, et, ce terrain se présentant presque toujours sous la forme d’une grotte plus ou moins emplie de sédiments, il faut fouiller ces sédiments susceptibles de contenir des vestiges directs ou indirects laissés par les hommes préhistoriques, comme par exemple du site des Auzières 2, à Méthamis, dans le Vaucluse.
Nous essaierons au cours de ce Café de cerner l’environnement et l’écosystème de l’homme de Néandertal il y a mille siècles avec nos intervenants :
Lieu : Restaurant « Françoise » 6 rue Général Leclerc Avignon
Samedi 21 novembre 2009 à 15H00
Par Maurice Taieb, chercheur au CEREGE
Lieu : Palais Longchamp, Rue Espérandieu, 13004 Marseille
Par Maurice Taieb, chercheur au CEREGE
Jeudi 9 avril 2009 à 18H00
Lieu : Faculté des sciences et technique de St Jérôme
Avenue de l’Escadrille Normandie-Niémen 13013 Marseille
Organisée par l’association Colinéo-ASSENEMCE
Mercredi 14 juin 2006 de 14h à 17h30
Une demi-journée d’exposés pédagogiques illustrés et commentés par un panel ad hoc comprenant des journalistes (revues Pour la Science, La Recherche, Sciences, etc).
Avec Berhane Asfaw, Yoanes Beyene, Raymonde Bonnefille, chercheur au CEREGE, Michel Brunet, Yves Coppens, Yohannes Haile-Selassie, Donald Johanson, Brigitte Senut, Par Maurice Taieb, chercheur au CEREGE, Jean-Jacques Tiercelin, Tim White, Giday Wolde
Lieu : au CEREGE Europôle Méditerranéen de l’Arbois Aix en Provence
04 42 97 15 00
Jeudi 29 septembre 2005
Par Maurice Taieb et Nicolas Thouveny, chercheurs au CEREGE
La question du temps écoulé ou restant à écouler figure parmi les questions fondamentales que l’homme s’est rapidement posées face à l’évidence de son existence. Ce problème posé dans les écritures voici des millénaires par les "sages" de l’antiquité (Inde, Grèce...) a été régulièrement abordé dès le XVIIIe siècle à l’aide de chronomètres de fortune mais résolu seulement par la découverte et les applications de la radioactivité. De l’âge de la Terre, puis des plus anciennes traces de vie à l’âge des peintures rupestres réalisées par notre aïeul lors de la dernière glaciation, les conférenciers vous convient à un tour d’horizon méthodologique et technologique de la géochronologie.
Pour les conférenciers, l’origine de l’Homme et la bipédie sont liées à la mise en place de la savane africaine et à la variabilité des climats qui ont marqués les dernières périodes de l’ère tertiaire (miocène, pliocène) et du pléistocène. Ce constat s’appuie, entre autres, sur les études des isotopes de l’oxygène 016 et 018 dans les carottes marines prélevées au fond de l’Océan Indien. L’arrivée de Lucy, entre 3,2 et 2,8 millions d’années est contemporaine de telles modifications climatiques qui se caractérisent par une aridité croissante.
Il semblerait bien que les changements climatiques joueraient un rôle dans l’évolution des espèces et de l’Homme en particulier au cours du Pliocène et Pléistocène
Lieu : Délégation Provence et Corse Salle de conférences Pierre Desnuelle 31 chemin Joseph Aiguier 13009 Marseille